Laurent Roulleau, Formateur dans la filière Electrotechnique-Energétique

Laurent Roulleau, formateur dans la filière Electrotechnique-Energétique de la FDME, nous parle de son parcours, de son métier et de son expérience avec les jeunes.

• Quel est votre parcours professionnel et académique ?

J’ai passé un Bac ES, puis j’ai poursuivi en études supérieures jusqu’au Master 2, en aménagement et développement durable du territoire. J’ai ensuite été vacataire pour le Ministère de l’Energie, de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durable (MEEDAD).

J’ai ensuite suivi un Bac Pro Technicien de Maintenance des Systèmes Energétiques et Climatiques (TMSEC), puis des études supérieures en efficacité énergétique des bâtiments, à la FDME, jusqu’à la 3ème année de licence. J’ai ensuite été chargé d’affaires junior CVC (Chauffage, Ventilation, Climatisation).

• Quels métiers avez-vous exercé avant de devenir formateur ?

J’ai été chargé de mission de formations liées à l’éco-responsabilité, agent de formation à la recherche d’emploi et chargé d’affaires en génie climatique.

• Depuis quand êtes-vous formateur à la FDME et quels sont les domaines que vous enseignez ?

J’ai commencé en août 2014 dans le domaine du génie climatique (Chauffage, Ventilation, Climatisation).

• Pourquoi avoir choisi de devenir formateur ?

Par un concours de circonstance ! La fin de mon emploi d’alors, pour cause de restructuration géographique, coïncidait avec une offre d’emploi pour être formateur. Ayant pu développer des compétences d’accompagnement lors de mes précédentes activités, j’ai accepté le poste.

• Combien de jeunes formez-vous chaque année en moyenne ?

Autour de 60 apprentis par an, répartis du bac pro à la licence pro.

• Qu’essayez-vous d’apporter ou de transmettre à vos apprentis ?

Un cocktail d’informations et de compétences, nécessaires à la fois pour comprendre les notions théoriques vues en formation, et pour s’adapter à la réalité pragmatique du monde professionnel.

• Quels sont les aspects que vous aimez le plus dans votre métier ?

Le contact humain, la satisfaction d’observer une insertion professionnelle réussie.

• Selon vous, quelles sont les compétences et les qualités les plus importantes pour exercer le métier de formateur ?

Je dirais l’écoute, l’empathie, savoir quand il est important de diriger ou de laisser de l’autonomie. Mais aussi savoir insuffler un esprit de groupe et maintenir une cohésion dans les moments difficiles.

"Des apprentis motivés auront toutes les chances de connaître une carrière riche car les entreprises ont vraiment besoin d’eux."

• Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté en tant que formateur ?

Selon moi, l’enjeu est de développer chez les apprentis un savoir-faire réel mais aussi un savoir-être. Les métiers de second œuvre dans le bâtiment sont actuellement déficitaires en candidats, des apprentis motivés auront toutes les chances de connaître une carrière riche car les entreprises ont vraiment besoin d’eux et sauront les accueillir.

• Avez-vous gardé contact avec des jeunes que vous avez formés ?

Oui, des contacts assez irréguliers mais toujours chaleureux. Je peux compter un ancien apprenti comme ami actuellement.

"Prendre du recul est primordial afin de garder une vue d’ensemble et ne pas prendre les choses trop à cœur."

• Avez-vous un conseil à donner à des anciens apprentis qui souhaiteraient devenir formateurs ?

Devenir formateur nécessite une force de patience et en tant qu’ancien apprenti, se rappeler ce que l’on a vécu est utile pour adapter le transfert de compétences. Le monde de la formation n’est pas forcément reconnu financièrement, cela nécessite de faire un choix de carrière. L’organisation du temps de travail étant relativement libre, on peut avoir une vie sociale plus équilibrée. Cependant la fatigue mentale peut être vite handicapante, surtout en début de carrière où l’on a quelques difficultés à prendre du recul. Ce dernier point est primordial afin de garder une vue d’ensemble et ne pas prendre les choses trop à cœur.