Xavier Morisset, Coordonnateur - Formateur dans la filière Electrotechnique-Energétique

Xavier Morisset, formateur et coordonnateur à la Faculté des Métiers dans la Filière Electrotechnique-Energétique, nous présente son parcours et la vision de son métier.

• Quel est votre parcours professionnel et académique ?

J’ai une formation en électrotechnique et électronique. J’ai suivi un BTS électrotechnique, une licence puis une maîtrise en électronique et automatisme, et enfin un DESS en électronique de puissance.

• Quels métiers avez-vous exercés avant de devenir coordonnateur/formateur ?

J’ai commencé par des stages chez Alstom, puis j’ai enchaîné comme formateur (plus exactement comme scientifique du contingent) à l’Ecole d’Officiers de l’Armée de l’air à Salon de Provence, dans le cadre de mon service militaire. C’est là que j’ai découvert la formation, un domaine qui m’a plu.

• Depuis quand êtes-vous formateur/coordonnateur à la FDME ?

Cela fait 30 ans que je travaille à la FDME (précédemment à l’AIFT). J’ai occupé différents postes, et j'ai surtout participé à plusieurs missions. J’ai fait pas mal d’ingénierie pédagogique, en contribuant à la création de 3 parcours de licence pro, et en travaillant sur un parcours en cycle ingénieur qui n’a malheureusement pas abouti. J’ai également travaillé sur le projet de CampusFab (plateforme de formation initiée par Safran) : j’ai participé à la rédaction de cahiers des charges ou à la mise en place d’ateliers techniques sur le pôle maintenance. Aujourd’hui je suis formateur-coordonnateur à la FDME.

• Quels sont les domaines que vous enseignez ?

Actuellement je forme des jeunes de licence pro en électricité et efficacité énergétique. Je gère 3 parcours de licence : 2 en électricité et 1 en énergétique. J’enseigne et je coordonne ces 3 licences.

• Combien de jeunes formez-vous chaque année en moyenne ?

Suivant les années cela représente 30 à 50 jeunes. Au total nous formons 300 à 350 jeunes par an sur l’ensemble de la filière électro-énergétique.

"Je considère mes apprentis comme des futurs professionnels. J’essaie de développer chez eux le sens de l’analyse et l’esprit critique."

• Qu’essayez-vous d’apporter ou de transmettre à vos apprentis ?

Je considère mes apprentis comme des futurs professionnels. J’essaie de développer chez eux le sens de l’analyse et l’esprit critique. J’aime bien leur faire voir d’où découlent certains phénomènes physiques.

Les jeunes de licence ont déjà de l’expérience, et ils seront les futurs tuteurs de nos apprentis. D’ailleurs j’ai, dans l’un de mes groupes de licence, un apprenti dont j’ai formé le tuteur, il y a 3-4 ans.  

• Quels sont les aspects que vous aimez le plus dans votre métier ?

J’ai une préférence pour l’ingénierie pédagogique, qui consiste à créer des parcours de formation, qui nécessite de faire des enquêtes d'opportunité, organiser les plateaux techniques, consulter les organisations syndicales ou les commissions examinant les titres.

Les méthodes pédagogiques évoluent. Aujourd’hui nous privilégions le mode projet, pour permettre aux jeunes de travailler en conditions réelles sur des cas concrets, tout en leur transmettant les notions théoriques. A partir d’un cahier des charges, ils réalisent des bilans de puissance, des schémas, des audits… Les projets durent en général entre 10 et 20 heures.

• Selon vous, quelles sont les compétences et les qualités les plus importantes pour exercer le métier de formateur ?

Je dirais le goût de transmettre, la patience, avoir les compétences techniques nécessaires, et aussi ne pas avoir peur de se remettre en cause. En tant que formateur il faut être prêt à revoir ses méthodes pédagogiques, ses cours, et s’adapter au public.

• Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté en tant que formateur ?

Le principal défi est de trouver des méthodes pédagogiques permettant de faire passer des contenus théoriques auprès des apprentis, tout en s’assurant qu’ils restent acteurs de leur formation.

• En quoi consiste votre rôle de coordonnateur ?

C’est assez varié : cela va de la planification au recrutement d’intervenants, à la coordination des formateurs, à la gestion des plateaux techniques, la demande de subvention, la commande de matériel…

"Les jeunes passés par la FDME ont bien réussi. La formation BTS/licence leur a ouvert des opportunités de carrière."

• Avez-vous gardé contact avec des jeunes que vous avez formés ?

Oui, il m’arrive de rencontrer des anciens apprentis dans diverses situations professionnelles, et j’ai aussi des contacts sur LinkedIn. Je constate d’ailleurs que les jeunes passés par la FDME ont bien réussi, avec des postes intéressants. Certains ont poursuivi en master, en école d’ingénieur… La formation BTS/licence a donc été un tremplin pour eux. Cela leur a ouvert des opportunités de carrière.